Home / Blogue / Soins de santé / Contribuer à améliorer la gestion de la douleur chronique pour les Canadiens

Contribuer à améliorer la gestion de la douleur chronique pour les Canadiens

On estime que six millions de Canadiens souffrent de douleur chronique, raison pour laquelle le gouvernement du Canada a mis sur pied, en 2019, le Groupe de travail canadien sur la douleur (GTCD) en lui donnant un mandat de trois ans pour évaluer la façon dont la douleur chronique est traitée au pays, mener des consultations à l’échelle nationale et diffuser de l’information relative aux pratiques exemplaires en matière de gestion et de prévention de la douleur chronique.

Une priorité du GTCD est de remédier à la crise des opioïdes au Canada, dont l’un des facteurs aggravants est le recours aux opioïdes dans le traitement des conditions pouvant devenir chroniques. Une étude canadienne auprès de patients prenant des opioïdes depuis plus de six mois pour une douleur chronique non cancéreuse a révélé que les principales conditions cliniques traitées étaient la lombalgie chronique, la cervicalgie chronique, la fibromyalgie et les maux de tête chroniques.

En tant que porte-parole national des chiropraticiens, l’ACC est déterminée à aider un plus grand nombre de Canadiens à mener la vie saine et active qu’ils souhaitent en faisant connaître la valeur et l’expertise uniques des chiropraticiens et des traitements manuels, non invasifs et sans médicaments qu’ils offrent. L’ACC cherche à améliorer les approches en matière de gestion de la douleur pour les Canadiens, notamment au moyen d’équipes intégrées de professionnels de la santé.

Dans le cadre de la consultation 2020 du GTCD, l’ACC a présenté un mémoire expliquant comment l’apport unique des chiropraticiens aide les personnes qui souffrent de douleurs liées à la colonne vertébrale, aux muscles et au système nerveux. En voici un résumé :

Les études tendent à démontrer que le fait d’assurer un accès à des soins cliniques alternatifs comme la chiropratique peut réduire le recours aux opioïdes dans le traitement des douleurs musculosquelettiques aiguës et chroniques.

Les choses doivent changer afin de prioriser des solutions plus sécuritaires aux douleurs chroniques qui affectent la population canadienne. À titre de spécialistes de la colonne vertébrale, des muscles et du système nerveux, les chiropraticiens canadiens peuvent jouer un rôle accru pour diminuer le recours excessif aux opioïdes, en commençant par offrir des traitements non pharmacologiques plutôt que des médicaments pour la gestion des troubles musculosquelettiques. Les opioïdes et autres traitements pharmacologiques sont des outils nécessaires et importants pour traiter une variété de problèmes et d’affections, mais souvent, les traitements non pharmacologiques permettent de réduire ou de prévenir le recours aux opioïdes.

Actuellement, les personnes cherchant à soulager leur douleur font face aux obstacles suivants :

  • manque d’accès aux cliniques multidisciplinaires;
  • absence d’une couverture adéquate des traitements non pharmacologiques pour la gestion de la douleur, comme la chiropratique, par les compagnies d’assurance privées;
  • absence d’une stratégie exhaustive en matière de gestion de la douleur qui intègre les traitements non pharmacologiques afin de réduire le recours aux opioïdes.

Le fait d’intégrer dans le système de santé les chiropraticiens et les autres professionnels de la santé dont les soins ne reposent pas sur les médicaments, en particulier au sein des cliniques multidisciplinaires et des pratiques communautaires, offre plus d’options aux patients et réduit la pression qui incite les médecins à prescrire des analgésiques.

En outre, il faut investir davantage dans la recherche pour bien comprendre la corrélation entre l’ampleur de la crise des opioïdes et le fardeau que représentent les troubles liés à la colonne vertébrale, aux muscles et au système nerveux. On pourra ainsi mettre au point des approches interdisciplinaires pour la gestion de la douleur chronique non cancéreuse.

L’ACC estime que la recherche sur la douleur devrait s’articuler autour de trois priorités :

  • Exploiter les données et connaissances actuelles sur la prévalence des troubles musculosquelettiques et le fardeau qu’ils représentent afin d’acquérir une connaissance plus approfondie du poids considérable des douleurs musculosquelettiques sur la société.
  • Étudier la façon dont les fournisseurs de soins communautaires peuvent intégrer le système de santé et aider à traiter les patients souffrant de douleur chronique non cancéreuse.
  • Comparer le caractère sécuritaire et les résultats des opioïdes et d’autres approches pharmacologiques avec les solutions non pharmacologiques à court et à long terme.

Une approche exhaustive de la recherche sur les options non pharmacologiques, comme la chiropratique, peut déboucher sur d’autres solutions de traitement fondées sur les données probantes et les préférences des patients.

L’ACC espère que les efforts du GTCD visant à recueillir l’opinion d’experts, de personnes souffrant de douleur chronique et de bien d’autres intervenants permettront de réduire le fardeau de la douleur chronique au Canada.

Share this page:

Related posts