Journal of the Canadian Chiropractic Association

September 2018 Volume 62 No. 2

Tendon neuroplastic training for lateral elbow tendinopathy: 2 case reports

Abstract

Objective

To report 2 cases of lateral elbow tendinopathy treated with a novel adaptation of tendon neuroplastic training (TNT).

Clinical features

Patient 1: A 61-year-old male machine operator presented with one year of bilateral lateral elbow pain related to his occupation of using torque wrenches.

Patient 2: A 37-year-old male electrician presented with two months of recurrent left lateral elbow pain related to repetitive motions of gripping and pulling at work.

Intervention and outcome

Both patients underwent 8 weeks of a novel rehabilitation program, including TNT, which involved pacing their resistance exercises to a metronome. Both patients experienced clinically meaningful improvements in pain and functional outcome scores that were sustained at the 3-month follow-up.

Summary

Recent evidence suggests that the central nervous system may play a role in chronic tendinopathies. It is possible that TNT may address the central nervous system component of chronic/recurrent tendinopathy that is not addressed by traditional passive therapies. However, further research is needed.


Objectif

Présenter 2 cas de tendinopathie latérale du coude traitée par un nouveau type d’entraînement neuroplastique tendineux (ENT).

Caractéristiques cliniques

Patient 1 : Un opérateur de machines de 61 ans se plaignait d’une douleur latérale aux deux coudes, apparue il y a un an, et qui était liée à l’utilisation de clés dynamométriques sur les lieux de travail.

Patient 2 : Un électricien de 37 ans se plaignait d’une douleur latérale récurrente au coude gauche, qui était apparue il y a deux mois et qui était reliée à des mouvements répétitifs de serrage et de traction effectués au travail.

Intervention et résultat

Les deux patients ont suivi un nouveau type de programme de rééducation, d’une durée de 8 semaines, y compris un ENT, qui consistait à exécuter des exercices de résistance avec un métronome. Les deux patients ont éprouvé un soulagement cliniquement significatif de la douleur et les scores obtenus sur l’échelle d’évaluation des capacities fonctionnelles se sont maintenus durant le suivi de 3 mois.

Résumé

Des preuves récentes semblent indiquer que le système nerveux central pourrait jouer un role dans les tendinopathies chroniques. L’ENT pourrait permettre d’intervenir sur la composante neurologique des tendinopathies chroniques ou récurrentes associée au système nerveux central, alors que les traitements passifs classiques ne le permettent pas. Mais d’autres travaux de recherche pourraient s’avérer nécessaires.

  • Patrick Welsh, BSc, DC, FRCCSS(C)

Conservative management of a chronic recurrent flexor hallucis longus stenosing tenosynovitis in a pre-professional ballet dancer: a case report

Abstract

Objective

To describe the successful conservative management of a chronic recurrent flexor halluces longus (FHL) stenosing tenosynovitis.

Clinical Features

A 20-year-old female preprofessional ballet dancer presented with medial ankle and mid-foot pain of 7.5 months duration. Pain was constant but exacerbated with training and assuming the en pointe and demi-pointe dance positions. Plantar flexion of the great toe was pain provoking. Triggering of the great toe and audible and palpable crepitus were noted with active and passive great toe range of motion. A diagnosis of a chronic recurrent FHL stenosing tenosynovitis was made based on the history and physical exam.

Intervention and Outcome

Soft tissue and joint mobilization and manipulation, laser therapy, kinesiology tape application and rehabilitative exercise was used over 4 months. The patient reported an 8-point decrease in her numeric pain rating scale score and a 15-point improvement in her Lower Extremity Functional Scale score.


Objectif

Présenter le traitement conservateur efficace de la ténosynovite sténosante chronique récurrente du muscle long fléchisseur de l’hallus (MLFH).

Caractéristiques cliniques

Une danseuse de ballet préprofessionnelle de 20 ans avait depuis 7-1⁄2 mois une douleur à la partie médiale d’une cheville et à la partie moyenne d’un pied. Cette douleur était constante et exacerbée par l’entraînement, les positions sur pointes et les positions sur demi-pointes. La flexion plantaire du gros orteil déclenchait de la douleur. Un craquement audible et palpable de même que le déclenchement de la douleur au gros orteil étaient observés lorsque les amplitudes des mouvements passifs et actifs étaient effectuées. Le diagnostic de ténosynovite sténosante chronique récurrente du MLFH a été établi à la lumière de l’anamnèse et des résultats de l’examen physique.

Intervention et résultat

La mobilisation et la manipulation des tissus mous et des articulations, les traitements au laser, l’utilisation de bandes de kinésiologie et des exercices de rééducation ont été les stratégies d’intervention utilisées durant 4 mois. On a observé une réduction de 8 points du score obtenu sur l’échelle numérique d’évaluation de la douleur et une amélioration de 15 points du score obtenu sur l’échelle d’évaluation fonctionnelle des membres inférieurs.

  • Matt Wentzell, BKin, DC

A scoping review of chiropractic management of female patients with infertility

Abstract

Background

Debate concerning chiropractic management of female infertility occurs largely in the absence of reference to the extant literature.

Methods

A scoping review was conducted of primary (original) data publications on the chiropractic management of female infertility based on searches of the Index to Chiropractic Literature and Pubmed, supplemented by papers from one author’s archive.

Results

Ten articles, all case studies, met the review’s inclusion criteria and documented the experiences of 11 women (mean age 31 years; mean period of infertility 3 years). Pregnancy occurred, on average, after 5 months of treatment with spinal manipulation and adjunctive modalities. No adverse events were reported.

Discussion

There are very few original data articles documenting responses of infertile females treated with spinal manipulation.

Conclusions

In the absence of a robust body of primary data literature, the use of spinal manipulation in the management of female infertility should be approached with caution.


Contexte

Les controverses au sujet de la prise en charge chiropratique de l’infertilité féminine sont en grande partie liées à l’absence de référence à la littérature existante.

Méthodologie

On a effectué une revue exploratoire de publications de données primaires (d’origine) sur la prise en charge chiropratique de l’infertilité féminine en consultant l’Index to Chiropractic Literature, Pubmed et divers documents provenant des archives d’un auteur.

Résultats

Dix articles, qui étaient tous les études de cas, satisfaisaient les critères d’inclusion de la revue. Ils visaient à documenter l’expérience vécue par 11 femmes (âge moyen : 31 ans; durée moyenne de l’infertilité : 3 ans). En moyenne, ces femmes sont devenues enceintes au bout de 5 mois de traitement par manipulations vertébrales et des modalités d’appoint. Aucun effet
défavorable n’a été signalé.

Discussion

Il existe très peu d’articles documentant les réponses de femmes infertiles traitées par manipulations vertébrales.
Conclusions : En l’absence de corpus robuste de littérature sur des données primaires, il conviendrait de faire preuve de prudence en ayant recours aux manipulations vertébrales dans la prise en charge de l’infertilité féminine.

  • Brian Budgell, DC, PhD
  • Brenda Yee, BSc

Adolescent knee pain: fracture or normal? A case report.

Abstract

Background

Knee injuries are the second to fourth most common injuries in youth soccer. In this population, sprains/strains, fractures and contusions are most common. Due to variations in the developing skeleton, it can be difficult to rule out fractures.

Case Summary

We present a case of a 13-year-old presenting to the emergency department (ED) with patellar pain after pivoting during a soccer game. After radiographic clearance, he was allowed to return to sport. Following another fall and ED visit, his full leg was casted. He presented to a chiropractor after cast removal, who made recommendations for progressive rehabilitation owing to the lack of evidence for fracture on radiographs.

Summary

We suggest a thorough history, physical and Ottawa knee rules to determine whether radiographs are indicated in the management of a pediatric knee injury. Due to normal skeletal variance, we recommend bilateral radiographs and if findings are ambiguous, consultation with a radiologist to confirm clinical suspicions.


Contexte

Les blessures au genou viennent au deuxième, troisième et quatrième rang des blessures courantes chez les jeunes joueurs de soccer. Dans cette population, les foulures ou entorses, les fractures et les contusions sont très fréquentes. En raison des variances de développement du squelette, il peut être difficile d’écarter les fractures.

Résumé de cas

On présente le cas d’un jeune de 13 ans admis dans un service des urgences (SU) en raison d’une douleur au genou apparue à la suite d’une torsion durant une partie de soccer. Après avoir constaté une absence d’anomalies sur les clichés radiographiques, on a autorisé le patient à jouer de nouveau au soccer. Mais l’automne suivant, lorsque ce patient a été admis de nouveau au SU, on a lui mis toute la jambe dans le plâtre. Il a consulté un chiropraticien après le retrait de son plâtre. Comme il n’y a avait aucun signe de fracture sur les radiographies, le chiropraticien lui a recommandé de suivre un programme de reeducation progressive.

Résumé

On recommande un examen minutieux des antécédents, un examen physique et l’utilisation des règles d’Ottawa pour le diagnostic des pathologies du genou pour savoir si la prise de radiographies est pertinente dans la prise en charge des blessures au genou chez l’enfant. En raison des variants anatomiques de la normale, on recommande la prise de radiographies bilatéralement et si les résultats d’examen sont ambigus, la consultation d’un radiologue pour confirmer les soupçons.

  • Melissa Corso, BSc, MSc, DC
  • Scott Howitt, BA, CK, MSc, DC, FRCCSS(C), FCCPOR

The prevalence and characteristics of HIV/AIDS patients presenting at a chiropractic outpatient clinic in Toronto, Ontario. A retrospective, observational study

Abstract

Objective

To determine the prevalence and presenting complaints of HIV/AIDS patients attending a chiropractic outpatient teaching clinic in downtown Toronto, and explore their self-reported comorbidities, medications used, and consumption of other complementary health care.

Methods

A random sample was drawn from the entire clinic file collection spanning the years 2007 to 2013. Files were anonymized and coded to ensure confidentiality.

Results

A total of 264 files were radomly pulled from approxinately 3750 clinic files. The prevalence of HIV positive patients was 5.7% (15/264), predominantly males, with 3 patients having developed AIDS. Coinfection with Hepatitis B and/or C was identified in 5/15 patients. The most common presenting complaint was neck pain (80%), followed by low back pain (47%) compared to 20% and 43% respectively for the general cohort. Eleven of 15 patients were on antiretroviral treatment (ART); The frequency of comorbidities was 8/15 (53%) however, none were identified as being dominant. In addition to chiropractic, 7/15 patients reported receiving other complementary therapies.

Conclusions

A relatively small proportion of HIV/AIDS patients were found to be receiving treatments in this downtown chiropractic clinic situated within a community health clinic setting. The principal presenting complaint was neck pain.


Objectif

Établir la prévalence des symptômes des patients séropositifs ou atteints du sida fréquentant un clinique chiropratique d’enseignement au centre-ville de Toronto et étudier les comorbidités autodéclarées, les médicaments utilisés et les soins de santé complémentaires.

Méthodologie

On a choisi au hasard des dossiers de patients parmi tous les dossiers de la clinique, à partir de 2007 jusqu’en 2013. Les dossiers ont été anonymisés et codés pour assurer la confidentialité.

Résultats

Au total, 264 dossiers ont été choisis par hasard parmi les quelque 3 750 de la clinique. La prévalence des patients séropositifs était de 5,7 % (15/264); la plupart étaient des hommes, 3 patients avaient développé le sida. Une co-infection par l’hépatite B et (ou) l’hépatite C avait été diagnostiquée chez 5 patients sur 15. Les symptômes les plus frequents étaient la cervicalgie (80 %) suivie de la lombalgie (47 %); la fréquence de ces symptômes étaient de 20 % et de 43 % respectivement dans la cohort générale. Onze des 15 patients suivaient un traitement antirétroviral (ARV). La fréquence des comorbidities était de 8 patients sur 15 (53 %), mais aucune n’était considérée comme dominante. Sept patients sur 15 ont déclaré suivre des traitements complémentaires en plus des traitements chiropratiques.

Conclusions

Une proportion relativement petite de patients séropositifs ou atteints du sida recevait des traitements dans cette clinique chiropratique du centre-ville située dans un établissement de soins de santé communautaire. La cervicalgie était le principal symptôme dont se plaignaient les patients.

  • H Stephen Injeyan, MSc, PhD, DC
  • Gaelan Connell, DC
  • Katelyn Foster, DC
  • Deborah Kopansky-Giles, DC, MSc
  • Guy Sovak, PhD
  • Tony Tibbles, DC

Does the Gillet test assess sacroiliac motion or asymmetric one-legged stance strategies?

Abstract

Objective

The purpose of this study was to quantify the extent to which apparent movements of the posterior superior iliac spine and sacral base areas Gillet sacroiliac motion testing were related to (a) degree of hip flexion and (b) the examiner’s palpatory pressure.

Methods

A preliminary exploratory study quantified relative PSIS/S2 displacements in 10 sacroiliac joints among 5 asymptomatic subjects at 10° increments of hip flexion from 0-90°. A  comprehensive follow-up asymptomatic study quantified PSIS/S2 displacements at 0° vs. 30° vs. 90° hip flexion, and for light vs. firm pressure at 30° hip flexion. Displacements measured
in pixels on digital photographs were transformed to mm. Mean differences for the various test conditions were evaluated for statistical significance using paired t-testing and Wilcoxon signed rank test.

Results

With light pressure, the left PSIS moved caudal for hip flexion ≤30° during right-legged stance, whereas the right PSIS moved cephalad relative to the sacral base. For hip flexion =90°, both PSISs moved cephalad. The use of firm palpatory pressure abolished the initial caudal movement of the left PSIS, as well as differences in the amount of cephalad PSIS movement at 30° vs. 90° hip flexion.

Conclusions

The results are consistent with there being left-right differences in gluteus medius and biceps femoris activation among asymptomatic individuals that result in different balancing strategies during one-legged stance. This may create the appearance of relative PSIS/SB displacement, even though the results of Gillet testing can be wholly or partially explained by pelvic
obliquity owing to muscle function asymmetry. This study questions the validity of the upright Gillet test for sacroiliac motion.


Objectif

Cette étude visait à déterminer dans quelle mesure les déplacements de l’épine iliaque postérosupérieure (EIPS) par rapport à la base sacrée durant le test de la mobilité sacro-iliaque de Gillet étaient relies a) au degré de flexion de hanche et b) à la pression palpatoire exercée par l’examinateur.

Méthodologie

Une étude exploratoire préliminaire avait consisté à mesurer les déplacements relatifs de l’EIPS par rapport à S2 dans 10 articulations sacroiliaques chez 5 sujets asymptomatiques, en augmentant progressivement par palier de 10 degrés la flexion de hanche, à partir de 0° jusqu’à 90°. Une étude de suivi chez des patients asymptomatiques a consisté à mesurer les déplacements de l’EIPS par rapport à S2 lorsque la flexion de hanche était de 0°, de 30° et de 90°, quand l’examinateur exerçait une pression légère et une pression forte et que la flexion de hanche était de 30°. Les déplacements exprimés en pixels sur des photographies numériques ont été convertis en millimètres. Les différences moyennes entre les diverses conditions du test ont été évaluées par tests t pour échantillons appariés et par test des rangs signés de Wilcoxon.

Résultats

Quand l’examinateur exerçait une pression légère, l’EIPS gauche se déplaçait en direction caudale lorsque le patient se tenait sur la jambe droite et que la flexion de hanche était de ≤ 30°, alors que l’EIPS droite se déplaçait en direction céphalique par rapport à la base sacrée. Lorsque la flexion de hanche était de 90°, les deux EIPS se déplaçaient en direction céphalique. En exerçant une forte pression palpatoire, l’examinateur abolissait le déplacement initial en direction caudale de l’EIPS gauche de même que les différences de déplacement des EIPS en direction céphalique observes entre une flexion de hanche de 30° et une flexion de hanche de 90°.

Conclusions

Les résultats sont compatibles avec les différences d’activation du muscle moyen fussier et du biceps fémoral gauche et droit observées chez des patients asymptomatiques et qui expliquent les différentes stratégies d’adaptation pour le maintien de l’équilibre en position debout sur une jambe. Il pourrait en résulter un semblant de déplacement relatif de l’EIPS par rapport à S2, même si les résultats du test de Gillet pourraient s’expliquer en tout ou en partie par l’inclinaison du bassin causée par l’asymétrie musculaire. La présente étude remet en question la validité du test de Gillet en position debout pour évaluer la mobilité sacro-iliaque.

  • Robert Cooperstein, MA, DC
  • Felisha Truong, BSc